Publié dans Société

Hausse du tarif des « taxi-be » - Anguille sous roche !

Publié le mardi, 25 juillet 2023

L'Union des coopératives de transport urbain (UCTU) a annoncé cette semaine que les frais de taxi-be seront revus à la hausse.  A partir de ce mardi 1er août, soit dans une semaine, les usagers de ces services publics devront débourser 800 ariary, soit 200 ariary de plus que le tarif appliqué actuellement. Une hausse dont l’opportunité interroge fortement dans le contexte actuel où le budget des ménages est déjà fortement malmené par les hausses. L’objectif est-il de faire souffrir la population ? Faut-il rappeler à ce titre qu’il s’agit ici d’une question de service public. 

D‘un autre côté, il est intéressant de noter qu’il n’y a aucune hausse de prix du carburant depuis près d’un an. Les prix des pièces de rechange n’ont pas connu de hausse notable. Aussi, invoquer ces raisons pour expliquer une hausse du tarif constitue des arguments fallacieux. Pour motiver la hausse, les responsables évoquent aussi l’état des rues de la Capitale. Un motif qui ne tient également pas la route.

De nombreuses portions de routes de la ville des mille ont été réhabilitées ou sont en cours de l’être. Un récent Conseil des ministres a, en outre, annoncé la réfection de nombreux axes routiers dans la ville d’Antananarivo. Cette hausse annoncée intervient également quelques mois avant l’accueil par Madagascar des Jeux des îles de l’océan indien, mais surtout l’élection présidentielle en novembre prochain. Pour beaucoup, il y a clairement anguille sous roche. 

Force est par ailleurs de constater derrière cette annonce, une décision unilatérale couplée à des vices de procédure. Avant toute décision de hausse des tarifs, le cahier des charges impose aux transporteurs d’informer les premiers responsables des transports auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cette étape est un préalable à l’ouverture de discussions sur le sujet. Des étapes qui ont été brûlées par les transporteurs.  En effet, des responsables au niveau de l’Hôtel de ville, contactés, affirment n’avoir reçu aucune lettre officielle sur le sujet. Il est aussi intéressant de noter que l’UCTU compte environ 45 coopératives. Seule une quinzaine parmi ces coopératives auraient fait acte de présence lors d’une réunion de cette association, ce qui pose une question sur la légitimité des décisions prises et qui laisse à penser des désaccords en interne.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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